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Dream​-​o​-​rama

by fdbf

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Dmute

Depuis que j’ai découvert les disques de Fred Debief, je vais de surprise en surprise. Surprise, tout d’abord, d’être séduit par une musique relativement étrangère à ma culture et qu’il fallut bien me résoudre à caractériser comme électronique. Surprise, encore, de constater que, de disque en disque, que ce soit sous le pseudonyme d’Ascalaphe ou de Bazaar, Fred Debief ne cesse de se renouveler, d’approfondir certaines directions qu’il a esquissées, de suivre des pistes, de faire des choix, de prendre des décisions et de les assumer avec talent.

Ses deux premières réalisations en tant qu’Ascalaphe étaient très homogènes, elles participaient toutes deux d’un même concept qu’il avait baptisé : The Hollander Café, l’insérant ainsi dans une sorte de narration dont il est peut-être le seul à détenir la clef. Mais, comme dans la foulée, il sortait un disque, réalisé en un temps record, qui prenait l’auditeur déjà conquis à contre-pied : op-ep — un requiem electro sur fond d’opération chirurgicale à l’issue fatale, messe qui puisait ses racines dans la musique dite savante pour la faire voler en éclats digitaux.

J’ai envie de dire que c’est de l’histoire ancienne et, en le disant, d’ajouter que ce n’est pas de l’histoire ancienne. En effet, Dream-o-Rama, sa dernière réalisation parue sur le netlabel Metanoia (comme son prédécesseur op-ep) développe, en un sens, ce rapport à la musique dite savante, tout en prenant quelques distances par rapport à l’electronica dans la mesure où les beats sont quasiment absents de ce disque et qu’aucun élément rythmique (samplé ou autre) ne vient s’y substituer.

Se crée ainsi une sorte de vide : on ne saurait mettre aucune étiquette sur cette musique. Electronica ? C’est ce dont il tend précisément à se dégager. Ambient ? La musique de bazaar n’est pas une musique environnementale, ce n’est pas une musique d’atmosphère. Il s’y joue quelque chose, quelque chose se prépare minutieusement dans cette absence rythmique, dans ce quatuor à cordes (qui se meut en orchestre symphonique) distrait par les glissandi grattés d’une sorte de luth trafiqué : superposition, accumulation, interférence, retours en arrière. Une multiplicité de motifs, d’intrigues qui n’enveloppent rien, n’accompagnent pas, mais explorent leur propre singularité (Intrigues à la cour).
C’est la même exploration que pousse un peu plus loin Mort d’une libellule : on voudrait entendre des éléments rythmiques dans cet enlacement de piano et de luth, lorsque des sons frappés se font entendre. Il semble n’en être rien : ils ne durent pas, ils sont comme un moment critique, ce moment lorsque les choses peuvent être renversées ou bien reprendre leur cours.

La musique de Fred Debief, imprégnée de références littéraires (La métamorphose, L’écume des jours) et de non-références à Deleuze-Guattari (Ritournelle Obsession), prend avec ce nouveau bazaar une orientation abstraite. Direction vers l’abstraction que l’on se gardera de lire comme une forme de modernisme (en devenant abstrait le medium révèlerait ce qu’il est vraiment). « Abstraction » veut dire aussi épurer, libérer la musique de tout ce qui en elle est artifice, accessoire, poudre aux yeux ou bouchons pour les oreilles, circonvolution gratuite, pour ne conserver qu’une matière première que l’on élabore (Phonèmes fantômes) et dont le leitmotiv serait le piano (Gouttes au vent).

C’est une hypothèse.

Il n’est pas nécessaire, pour être un bon musicien, d’être un bon auditeur. Fred Debief me semble être les deux en un et, sa musique s’en ressent. On y sent en effet une grande attention portée à chaque note, à chaque élément qui compose une pièce, une minutie, un sens du détail et de l’économie interne d’une pièce qui n’ont rien d’artisanal, mais qui sont proprement artistiques — quand même la distinction ne serait pas aussi nette qu’on l’a toujours cru.

:: Jérôme Orsoni

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Last fm

Debief creates a kaleidoscope of sound and melody by looping, reversing and processing his source material with various effects, and manages not to produce anything stereotypically psychedelic. In fact, the overall feel of Dream-o-Rama is much more akin to a soundtrack than psychedelic soundscapes.

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credits

released January 9, 2005

Fred Debief : music, artwork

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fdbf Besançon, France

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